Le p'tit blanc sans col
Free your mind and your (gl)ass will follow...
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A son retour en France en 1900, Le Sidaner cherche à s’établir définitivement dans une maison à la campagne avec un jardin. Il s’en ouvre à Auguste Rodin qui lui conseille le Beauvaisis. C’est ainsi qu’il découvre la petite ville de Gerberoy.
On a bataillé pendant tout le moyen âge et les guerres de religions dans cette ancienne ville fortifiée du pays de Bray, jusqu’à ce que la citadelle finisse par être complètement rasée. Quand Le Sidaner y vient pour la première fois, il découvre un petit village endormi. Immédiatement séduit, il achète une maison dont le verger court sur les ruines ensevelies de l’ancien château. Peu à peu, il modèle bâtisse et jardin selon ses goûts en créant une suite de jardins monochromes désormais célèbre.
Il imprime par la suite son image à tout le village, en lui redonnant vie, en participant à sa restauration, et surtout en florissant les maisons. À tel point qu’en 1938, le Touring Club de France décerne à Gerberoy le prix du village le plus coquet.
Aujourd’hui, la petite ville de Gerberoy, vivant témoignage de l'amour de l'artiste pour les fleurs et les veilles pierres, pérennise sa mémoire et sert sa reconnaissance. Les toiles qu’il y a peint restent les plus recherchées des collectionneurs. Le 15 juin de chaque année, on continue d'y célébrer la fête des roses parmi les ruelles et les jardins chatoyant de pétales rouges et blancs. Chaque week-end, les touristes au long de leurs promenades, peuvent apprécier le charme de Gerberoy et qui sait, peut-être goûter un peu de l'esprit d'autrefois.
Les premières vendanges ont donc eu lieu en 2009. Deux cuvées virent ainsi le jour : quelques centaines de flacons d'un rouge léger et d'un rosé, vendues dans des bouteilles sérigraphiées représentant des peintures du maître.
"Mais alors, ça donne quoi, une fois versé dans le verre ?". Bon, soyons sérieux, on ne s'attend évidemment pas à un grand cru bourguignon. Simplement un joli pinot noir sur le fruit. Ce qui est le cas.
Bref, ça m'a fait penser à la blague sur la célèbre "ficelle" (bouteille sérigraphiée) de St Pourçain : le vin dont le contenant coûte plus cher que le contenu... Parce que, édition limitée oblige + action caritative, la quille n'est pas donnée (25 euros de mémoire)... Mais bon, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... cette commune offre une si jolie flânerie que la bouteille n'est que la cerise sur le gâteau...
Pour s'en procurer, allez donc déjeuner en amoureux à l'Ambassade de Picardie, LE restaurant incontournable de Gerberoy : http://www.ambassade-de-picardie.com/
Voilà, voilà... joli souvenir d'un charmant dimanche passé avec ma belle, qui ne perd jamais l'occasion de poser sur un banc en pierre... :-)
Imprimer | Commenter | Articlé publié par Eric Leblanc le 17 Fév. 12 |