Idées reçues et corrigées #2 : le Bourgogne, ça tape !
Suite, en 2013, du cycle "idées reçues et corrigées" !
En cette période post-fêtes, il est de mon devoir de caviste de corriger une vilaine idée reçue, entendue maintes fois en cette fin d'année 2012...
Comme quoi, tel une grossre massue, "le Bourgogne, ça tape !" (SIC)
Je m'insurge ! Mais nullement, ma bonne dame ! Point du tout, mon bon monsieur !
Mais enfin, d'où vient cette idée généralement répandue, comme quoi les vins de Bourgogne "monteraient plus à la tête" que les vins, par exemple, du Bordelais ?...
Alors qu'ils sont généralement moins alcoolisés et capiteux que leurs cousins rhodaniens et méridionaux, moins tanniques que leurs confrères du médoc !...
Qu'on se le dise, le Bourgogne, "ça ne tape pas" ! Les effroyables migraines et courbatures qui peuvent survenir suite à l'ingestion de vins, quel qu'il soit, proviennent d'une dose trop importante de sulfites, l'une des molécules que le corps humain tolère le moins bien !
Mesdames, Messieurs, ne vous privez pas de l'infini richesse du vignoble bourguignon !
De la délicatesse, les cépages pinot noir et chardonnay (sans oublier l'aligoté - qui peut se boire sans crème de cassis - le sauvignon de Saint-Bris et le mal-aimé gamay !) vous en offriront plus que vous ne pouvez en rêver ! On n'a pas assez d'une vie pour appréhender l'extrême complexité de vins produits à partir des vignes des fameux "climats" bourguignons (*) !
Alors, partez à la découverte de la finesse des Volnay, Chambolle-Musigny et autres Beaune... Du fruité d'un gouleyant Givry ou Mercurey... De l'opulence d'un Pommard et autre Gevrey-Chambertin... De la minéralité d'un Chablis et de la majesté d'un Montrachet...
Promis, le bonheur est tout au long du chemin, à chaque détour...
(*) dans le vignoble bourguignon, le mot climat désigne un lieu-dit cadastré, caractérisé par un type de sol et un microclimat