David Faria, plume rock n' roll du Bicéphale Buveur, nous invitait en ce ce mois de poisson d'avril à parler d'un vin "contre-pied". Bref, un vin mode kung fu fighting qui vous met un gros kick dans la face genre Street Fighter 2 sur SuperNintendo... Le coup que vous n'aviez pas vu venir qui vous laisse KO... Aussi surréaliste qu'une émission humoristique néerlandaise qui inviterait Carl Thomas...


 
Pour l'occasion, j'ai débouché ma dernière bouteille de Sui Generis, vin inclassable produit une seule fois par le Domaine Les Loges de la Folie en 2005. Les bilingues français-latin que vous êtes auront donc compris l'allusion. Pour ceux qui étaient nuls en déclinaisons et qui avaient des anticolles scotchées sur la semelle de leurs converses rouges en 4ème (souvenirs, souvenirs...), sachez que ce titre signfie littéralement "que l'on ne peut comparer à d'autre, dont la nature singulière empêche un classement connu".


Pourquoi iconoclaste, me direz-vous ? Et bien, chers lecteurs, imaginez une barrique de chenin moelleux que l'on aurait laissée tranquille pendant 4 ans... Laissant les levures indigènes dégrader tranquillement une partie des sucres... Tirant la fermentation alcoolique jusqu'au bout du bout... L'échange avec l'air apportant au fur et à mesure des notes oxydatives...

Et vous aurez Sui Generis, un cocktail détonnant à 15,5 %, légèrement tendre, subtilement corsé, ample et sensuel, avec des arômes de cacao, de moka, de vanille, de caramel, de fruits secs et d'épices... La première fois que vous le goûtez, sa double-personnalité "oxydatif/moelleux" vous met un gros kick dans le pif ! "What the f@#k!" vous exclamez-vous (car vous êtes aussi bilingue français/anglais). "Mais où est donc or ni car ?" hurlez-vous, hystérique.

Une fois cette rencontre du 3ème type effectuée, vous commencez à l'amadouer, l'extra-terrestre. "Gentil, E.T. Gentil !"

Et puis, comme vous êtes entremetteur dans l'âme, vous lui trouvez une copine. Genre pommes caramélisées, la copine. Avec de la chantilly, parce que l'on ne vit qu'une fois.

Malheureusement pour vous, bonnes âmes aventurières, le domaine a depuis longtemps écoulé son stock, mais peut-être en trouverez-vous encore chez votre caviste préféré !
Et, pour finir à contre-pied, ou pour le prendre (son pied), je vous laisse avec un clip déjanté de Janski Beeeats. Au début, ça sonne comme David Guetta. Et ça finit en sucette. Spéciale dédicace à l'autre David, j'espère que ça lui plaira !