Il y a peu, j'ai eu le plaisir d'animer une dégustation ayant pour thème les "Grands vins blancs secs de Loire".

Vaste sujet s'il en est, tant la Loire regroupe, sur les 1000 kilomètres de son cours, du Mont Gerbier-de-Jonc jusqu'à Nantes, de nombreux vignobles qui n'ont pour seul point commun d'occuper les rives, coteaux et plateaux qui surplombent le fleuve et ses affluents.

On distingue en effet, d'est en ouest, cinq grandes régions viticoles plus ou moins distinctes : les vignobles auvergnats, ceux du Centre-Loire, de la Touraine, de l'Anjou-Saumurois et le vignoble du Pays Nantais et des Fiefs Vendéens.
 

Pour bien comprendre cette diversité, attardons-nous sur quelques grandes données géologiques et climatologiques :

- entre le Massif central et le Massif armoricain (ensembles hercyniens de roches cristallines composées de granites, schistes et gneiss), la Loire a installé son lit dans le Bassin parisien (anciennement mer des faluns), comblé au fil des millénaires de sédiments calcaires, recouverts de sables, de cailloux et de limons apportés par les vents et les cours d'eau.

- le climat est océanique jusqu'aux abords de Tours, puis l'influence continental commence à se faire sentir aux environs d'Amboise, pour devenir tout à fait continental dans le Centre-Loire et l'Auvergne. De plus, la Loire et ses affluents, tout en jouant un rôle modérateur sur le climat général de la vallée, favorisent l'existence d'une multitude de climats.

Tous ces éléments, combinés à l'Histoire, ont ainsi favorisé l'émergence d'une grande diversité de vins, issus de terroirs et de cépages variés.

Très schématiquement, ce que l'on peut retenir pour les vins blancs :


- les vins blancs du Pays Nantais sont principalement issus du Melon de Bourgogne (Muscadet) et du Gros Plant (aussi connu sous le nom de Folle Blanche). Ils sont issus de sols bruns acides (gneiss, schistes, micascistes et granites) et de roches neutres ou basiques (gabbros, amphybolites, pradinites). On trouve également du Grolleau Gris, du Chenin, du Chardonnay et du Sauvignon en Fiefs Vendéens.

- en Anjou-Saumurois et Touraine (Indre-et-Loire), LE grand cépage blanc est incontestablement le Chenin. S'il s'épanouit sur des terroirs de schistes à Savennières ou dans le Layon, il prospère sur des terroirs argilo-calcaires à Vouvray, Montlouis ou Jasnières.

- en Touraine (est de l'Indre-et-Loire et Sologne), le Sauvignon fait son apparition et prospère sur des terroirs argilo-calcaires et argilo-siliceux (de plus en plus sableux à mesure que l'on arrive en Sologne). On trouve également quelques pieds d'Orbois (ou Menu Pineau) en Sologne, ainsi que l'exceptionnel Romorantin, cépage unique de l'AOC Cour-Cheverny.

- en Centre-Loire, le Sauvignon est roi et trouve son terroir de prédilection dans les appellations Sancerre, Pouilly-Fumé ou encore Menetou-Salon (argilo-calcaires du kimméridgien, comme à Chablis). A noter la présence de Chasselas pour la production des vins en AOC Pouilly-sur-Loire.
 
- en Auvergne, on trouve du Chardonnay qui peut donner de jolis expressions sur des terroirs granitiques et volcaniques (NB : on trouve également du Chardonnay en Anjou et en Touraine, qui rentre généralement dans l'élaboration de crémants), du Tressalier et du Saint-Doré à Saint-Pourçain.

Bref, vous l'aurez compris, difficile sinon impossible d'illustrer cette diversité en dégustant 7 ou 8 flacons. Le choix s'avéra donc cornélien. Je décidai donc d'illustrer mes propos par des vins en monocépage issus de 8 AOC, soit emblématiques soit peu ou mal (re-)connues, tous signés par des artisans-vignerons que je considère comme incontournables.
 
 
Domaine de la Louvetrie
(Jo Landron)
AOC Muscadet Sèvre-et-Maine (100% Melon de Bourgogne)
"Sélection Hermine d'Or" 2008

Domaine : familial de 26 hectares, créé en 1945, planté à 90% de Melon de Bourgogne. 

Terroir : sol peu profond, argilo-sableux très siliceux (grès et galets de quartz). Sous-sol composé d'argiles et de gneiss.

Vignes :
de 15 à 38 ans, cultivées en agriculture biodynamique. 45-50 hl/ha

Vinification : 12 mois d'élevage sur lie en cuve ciment, bâtonnages réguliers, mutage à froid pour éviter la fermentation malolactique (NB : l'élevage d'un vie sur ses lies lui apporte volume et gras, du fait de l'autolyze des levures).

Je voulais absolument commencer cette dégustation par un vin du Muscadet, afin de casser l'image négative que beaucoup de gens ont de ce vignoble. S'il est souvent cantonné à un "petit vin" pour accompagner un plateau de fruits de mer, à boire sur la jeunesse, on trouve chez de nombreux vignerons engagés sur la voie de la qualité des vins absolument sublimes (aux prix tous doux), qui gagnent en complexité avec le temps, véritablement taillés pour la gastronomie. S'ils sont les meilleurs copains des crustacés (crabes, langoustines...) et coquillages dans leur prime jeunesse, ils s'avèrent excellents compagnons d'un poisson en sauce ou poêlé après quelques années.

Dégustation :
les quelques années passées en cave n'ont entamer en rien la jeunesse de ce vin aux notes iodées et minérales. Un vin tout en "verticalité", d'une grande pureté. Idéal pour débuter cette séance. Dès la première gorgée, les papilles s'affûtent, ça salive sévèrement derrière les dents du fond. Un seul remède, se servir en terrine de poisson !
 

Domaine des Huards
(Michel Gendrier)
AOC Cour-Cheverny (100% Romorantin)
"Romo" 2009

Domaine : familial créé en 1846, situé à Cour-Cheverny (4 kms de Cheverny, 15 kms de Chambord)

Terroir : argilo-calcaire exposé sud/sud-ouest

Vignes :
d'âge moyen, cultivées en agriculture biodynamique depuis 15 ans (NB : les plus vieux ceps sur le domaine furent plantés en 1922 et servent à l'élaboration de leurs cuvées haut-de-gamme)

Vinification : élevage en cuve sur lie

Une dégustation des grands vins blancs secs de Loire aurait été pour moi incomplète sans présenter un vin de la minuscule (50 ha) mais non moins exceptionnelle appellation Cour-Cheverny ! Et de son cépage, le Romorantin, qui fût introduit par François 1er en 1519, lorsqu'il fît transplanter 80 000 pieds de Bourgogne aux abords du Château de Romorantin. Il a aujourd'hui disparu des terres bourguignonnes. On n'en trouve plus qu'à Cour-Chevery (et quelques pieds également à Valençay, sauf erreur). En termes de profil aromatique, j'aurais tendance à le placer entre le chardonnay et le chenin. Il permet d'élaborer des vins racés, souvent de très bonne garde.

Dégustation : Robe dorée. Nez franc et équilibré, minéral et agrumes puis une touche de miel. Notes exotiques et de fleurs blanches à l'aération. Parfait sur un poisson de rivière, des fromages de chèvre, des viandes blanches et cuisines épicées.

Une belle découverte pour tous les participants, qui n'en n'avait jamais bu !
 
 
Domaine Philippe Gilbert (Jean-Philippe Louis et Philippe Gilbert)
AOC Menetou-Salon 2012 (100% Sauvignon)

Domaine : de 28 hectares aujourd'hui, créé en 1768.

Terroir : argilo-calcaire

Vignes : cultivées en biodynamie depuis 2006

On passe à présent sur les vins à base de Sauvignon, avec l'un des domaines les plus qualitatifs de l'appellation Menetou-Salon, voisine de la célèbre Sancerre, dans le département du Cher.

Dégustation : nez d'une belle richesse aromatique, "crayeux", qui évolue vers des notes de réglisse, de citronnelle et de mandarine à l'aération. On est bien loin des aromes "pipi de chat", bourgeon de buis, etc... En bouche, c'est vraiment très très très bon, bien qu'encore sur la retenue du fait de son jeune âge. Avec les mets proposés (asperge, terrine de poisson, saumon fumé...), c'était divin. A regoûter assurément dans 2-3 ans !
 
 
Domaine Alphonse Mellot (Alphonse Mellot Sénior et Junior)
AOC Sancerre (100% Sauvignon)
"Edmond" 2010
 
Domaine : vignerons de père en fils depuis 1513 ! L'histoire de la famille Mellot est indissociable de celle de l'appellation Sancerre. Sous Louis XIV, César Mellot devient conseiller viticole du roi en 1698. Début XIXème, Alphonse Mellot crée une auberge. En 1881, une licence lui est accordée pour expédier son vin en France et à l'étranger. C'est le début du développement du domaine. Depuis, l'aîné de chaque génération prend le nom de son fondateur (aujourd'hui, 18ème et 19ème du nom !).

Terroir : La Moussière est la parcelle emblématique du domaine. Situé sur le haut du vignoble sancerrois, elle fait 30 hectares d'un seul tenant. Pour la petite histoire, c'est la seule parcelle à laquelle on décerna la mention prestigieuse "hors concours". Sol de "caillottes" (marnes argilo-calcaires) sur sous-sol du Kimméridgien supérieur. Rendements : 41 hl / ha.

Vignes : La cuvée "Edmond" est élaborée à partir des vieilles vignes de la Moussière, âgées de 40 à 87 ans (6 ha), cultivées en biodynamie. Rendements : 41 hl / ha.

Vinification : 60% en fûts neufs, 20% en fûts d'un vin et 20% en fûts de deux vins (228 L, 300 L et "cigares" de 320 L). Elevage sur lies avec bâtonnage de 10 à 14 mois. Environ 26 000 bouteilles produites.

On poursuit avec une des cuvées emblématiques d'un non moins emblématique domaine sancerrois.

Dégustation : bon, disons-le tout net, il s'est agi clairement d'un infanticide tant ce vin présente un potentiel de garde important, surtout sur un millésime comme 2010 ! Si au nez, les traces de l'élevage demeurent présentes, on est face à un vin d'une très grande complexité aromatique : fruits jaunes, noisette, beurre, menthol, mangue, vanille... Opulence, finale longue (!!!), à boire dans 5-10 ans ! Je vous laisse saliver devants les accords conseillés par le domaine : nage d'écrevisse, coquilles Saint-Jacques aux endives caramélisées, poulet sauté au Sancerre, andouillette à la graine de moutarde, crottin de Chavignol...

 
Patrick Baudoin Vins
AOC Savennières 2009 (100% Chenin)

Domaine : partie négoce de Patrick Baudoin (achat de raisins)

Terroir : célèbres schistes de l'AOC Savennières (massif armoricain)
Vignes : achat de raisins sur des parcelles (1,5 ha) en 3ème année de conversion à l'agriculture biologique. 35 ans en moyenne. 33 hl/ha. Tries en 3 passages.

Vinification : élevage en fûts bourguignons de 400 L et 228 L (50% fûts neufs, 50% d'un vin) pendant 10 mois, puis assemblage en cuve pendant 6 mois avant mise en bouteille. Fermentation alcolique et malolactive totales.

Par l'exceptionnelle qualité de ses vins blancs, le confidentiel et historique vignoble de Savennières (150 ha) constitue incontestablement le "Grand Cru" des vignobles de la Loire. Il est situé sur un magnifique coteau qui surplombe la rive droite de la Loire, à une quinzainede kilomètres en aval d'Angers. Elaborés à partir du seul cépage chenin, les vins de Savennières sont essentiellement secs, contrairement à la plupart des autres grands vins angevins qui sont souvent moelleux ou liquoreux (Coteaux-du-Layon, Bonnezeaux, Quart-de-chaume...).

Patrick Baudoin est surtout connu pour ses vins issus des terrois en Anjou ou Coteaux-du-Layon situés de l'autre côté du fleuve. Celui-ci a acquis 1 hectare en Savennières, qu'il a planté en 2009. Impatient, et ne souhaitant pas attendre 3 ans avant de produire son premier vin, il a acheté des raisins à des vignerons partenaires jouxtant ses vignes. Les vendanges ont été réalisées par son équipe.

Dégustation : notes miellées, de verveine et de tilleul si caractéristiques de l'appellation, arômes de mirabelles, pruneaux compotés. En bouche, le vin est complètement sec, complexe, racé et d'une belle minéralité. Dieu que c'est bon ! A acompagner d'un sandre au beurre blanc, d'une volaille à la crème, de champignons...
 


Domaine du Clos Naudin (Philippe Foreau)
Vouvray sec 2009 (100% Chenin)

Domaine : "historique" de Vouvray, au même titre que le Domaine Huet, dont il est voisin. Le Clos Naudin (qui n’a rien d’un clos, c’est simplement le nom de la maison de la propriété) a été créé en 1910 par l’achat de vignes par le grand-père de Philippe Foreau, l’actuel propriétaire. Dans ces années-là, le domaine était l’un des très rares à vendre son vin en bouteille à Vouvray. Après André, son père, qui avait déjà porté le domaine au sommet de l’appellation, Philippe Foreau, arrivé en 1983, a encore accru la qualité et la régularité des vins du Clos Naudin, qui font clairement partie aujourd’hui des plus grands blancs de France.

Terroir : célèbres "perruches" (argiles à silex sur tuffeau), magnifiquement exposés sur la 1ère côte de Vouvray.

Vignes : 12 hectares, cultivés de façon traditionnelle avec une logique biologique (pas d'herbicide ni d'insectiside, apports d'engrais modérés et organiques, labours, taille courte...). 37 ans en moyenne. 38 hl/ha.

Vinifications :
comme tous les autres vins de cette dégustation, ni chaptalisation, ni acidification ou désacidification. Fermentation lente grâce aux levures indigènes dans des fûts de 300 L avec un maximum de 5% de bois neuf. Les vins sont mis en bouteille en avril ou en mai (NB : contrairement de nombreux vignerons, Philippe Foreau privilégie des élévages relativement courts, considérant que des élevages longs "fatigueraient" inutilement ses vins. La dégustation semble lui donner raison tant ses vins ont des potentiels de garde énormes, de plusieurs décennies pour nombre d'entre eux)

J'aime profondément les vins de Philippe Foreau, que je considère à la fois comme un immense vigneron et l'un des tous meilleurs dégustateurs que j'ai eu l'occasion de croiser. A l'aube de mon apprentissage, ses vins ont constitué pour moi la porte d'entrée dans le monde des grands vins blancs. Tous ses vins sont différents, l'effet millésime joue à plein ! Des bulles aux liquoreux, c'est simple, tout est bon.

Dégustation : pureté aromatique, notes de safran, de tilleul, minéral. Parfaitement sec malgré un millésime chaud. Longueur +++. A marier avec des crustacés (crabe, langoustines, homard, etc.) ou des noix de saint-jacques poêlées.



Frantz Saumon
AOC Montlouis sec (tendre)
"Minéral+" 2009 (100% Chenin)

Domaine : jeune domaine créé en 2002 par un ancien technicien forestier.

Terroir : argilo-calcaires, argilo-siliceux.

Vignes : 6 hectares cultivés en agriculture biologique

Allez, hop ! On traverse le fleuve pour aller à Montlouis. Sachez qu'avant 1938 et la création de son AOC, les vins de Montlouis étaient commercialisés sous les vins de.. Vouvray. Depuis, Montlouis vit sa propre vie entre Loire et Cher (NB : l'AOC a été rebaptisée Montlouis-sur-Loire en 2002). Si la première côté ressemble géologiquement en tout point à celle de Vouvray, étant composée de "perruches" (argiles à silex sur calcaire du Turonien), les parcelles situées plus au sud, en descendant vers le Cher, sont davantage composées de silices.

Frantz Saumon fait partie de la jeune (relève de la) garde de Montlouis, au même titre que Valérye Mordelet et Jean-Daniel Kloecklé (Les Loges de la Folie), Lise et Bertrand Jousset, Xavier Weisskopf (Rocher des Violettes), Coralie et Damien Delécheneau (La Grange Tiphaine), pour n'en citer que quelques-uns. Le fait qu'il ait d'abord développé ses ventes à l'export - couplée avec sa faible production - explique qu'il ne soit pas encore forcément très connu du "grand public" français. A mon avis, c'est tout simplement l'un des vignerons les plus talentueux du Val de Loire. Voilà, c'est dit.

Dégustation : sachant que les deux derniers vins étaient "secs tendre" sur ce millésime 2009, j'ai fait exprès de les mettre en dernier. Richesse aromatique, minéral (+), poire, coing, miel d'acacia... et surtout un équilibre bluffant entre les quelques grammes de sucres résiduels et l'acidité ! Je vous conseille vivement de le servir avec de la cuisine orientale et épicée.
 

Domaine de Bellivière (Eric Nicolas)
AOC Jasnières sec (tendre)
"Les Rosiers" 2009 (100% Chenin)
 
Domaine : il couvre 13 hectares extrêment morcelés sur 5 communes, en AOC Coteaux-du-Loir et Jasnières. 

Terroir : argiles à silex sur tuffeau, 4 terroirs différents sur 2 communes

Vignes : assemblage d'une sélection de vignes de moins de 50 ans, cultivées en biodynamie depuis 2008. 25-35 hl/ha.

Vinification :
barriques de 1, 2 et 3 vins. Faible proportion de bois neuf. Elevage d'un an.

Mon tour des grands vins blancs secs de Loire aurait été incomplet sans mentionner la fabuleuse appellation Jasnières, véritable perle vinique de la Sarthe. Ce minuscule vignoble (65 ha) repose sur la rive droite de la rivière Le Loir. Il occupe la pente d'un unique coteau exposé plein sud, en forte déclivité, où le sol est constellé de petits silex qui réflechissent la chaleur.

Christine et Eric Nicolas signent incontestablement (avec Elisabeth et Benoît Jardin du Domaine Les Maisons Rouges) les plus beaux vins de l'appellation. Si je devais les résumer en quelques mots, je dirais : pureté, minéralité, droiture, fort potentiel de garde, vins de gastronomie.

Dégustation : comme le vin précédant, ce vin "sec tendre" montre de l'opulence sur une trame minérale ciselée. Là-encore, l'équilibre entre les quelques grammes de sucres résiduels et l'acidité est incroyable. Les notes de poire caramélisées, de fraise, de pêche, de miel d'acacia et de safran s'enlacent sans fin. A déguster avec de la cuisine exotique ou un poisson à chair blanche (lotte, empereur...).


 
Quelques mots pour conclure : depuis que j'anime des séances dans ce club d'oenologie, c'est sans doute la dégustation la plus homogène proposée, tant le niveau des vins était élevé. Aucune fausse note, mais une diversité remarquable et des flacons avec des personnalités affirmées. Nombreux étaient ceux qui n'avaient jamais goûté de Cour-Cheverny, de Savennières ou de Jasnières. Tous sont tombés sous le charme de ces grands vins blancs d'auteurs, pluriels, aux rapports qualité-prix exceptionnels si on s'amuse à les comparer à ceux d'autres grandes régions viticoles françaises.

 

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